Son avenir est menacé, mais qu’est-ce qu’une pension de réversion ?
Jeudi 28 juin, Christophe Castaner, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, déclarait sur LCI : « Évidemment la pension de réversion sera modifiée. Pour certains elle peut baisser, pour d’autres elle peut augmenter ». Cette déclaration intervient deux jours après que le Premier ministre, Édouard Philippe, a assuré qu’elles ne seraient pas baissées et trois jours après ces tweets du Président de la République :
Mise au point sur les pensions de réversion : aucun bénéficiaire actuel ne verra sa pension de réversion diminuer ne serait-ce que d’un centime. (1/2)
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 juin 2018
Il n’est pas question de supprimer les pensions de réversion pour les futurs retraités, qui bénéficieront des mêmes prestations pour chaque euro cotisé. (2/2)
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 26 juin 2018
Les chiffres de la réversion
Selon les dernières publications de la DREES, fin 2016, tous régimes confondus, 4,4 millions de personnes étaient titulaires d’une pension de retraite de réversion, aussi appelée « pension de droit dérivé ». Elles représentent 11 % des dépenses de retraite, soit une somme de 36 milliards d’euros environ (1,5 % du PIB).
Pour 1, 1 million de ces bénéficiaires, la pension de droit dérivé constitue leur unique pension de retraite.
Plus souvent veuves, les femmes représentent 89 % des bénéficiaires d’une pension de réversion.
Qu’est-ce qu’une pension de réversion ?
Lorsqu’un assuré décède, son conjoint peut percevoir une partie de ses pensions de retraite de base et complémentaire. Ce droit aux revenus, attribué aux veufs ou aux veuves, est appelé la pension de réversion.
La fraction de la pension de retraite qui revient au conjoint survivant varie d’un régime à l’autre, elle est de 54 % dans les régimes alignés de base et souvent de 60 % dans les régimes complémentaires.
Bénéficier d’une pension de réversion : tout dépend du statut…
Les conditions d’attribution de la réversion sont différentes selon les statuts (et les caisses) et peuvent réserver de fâcheuses surprises pour les conjoints survivants, notamment en ce qui concerne les points suivants : âge, ressources, mariage, divorce et remariage…
Si tous les régimes ne reconnaissent que les couples mariés – une personne ayant vécu en couple avec l’assuré décédé, mais sans être mariée (concubinage ou pacs) ne peut pas percevoir de pension de réversion – ils ne pratiquent pas les mêmes règles en cas de divorce et de remariage – la pension de réversion peut être perdue pour le bénéficiaire ou se partager entre les ex-conjoints survivants.
Enfin, tous les régimes de base et complémentaire n’imposent pas les mêmes conditions d’âge et/ou de ressources.
FACTORIELLES PUBLIÉ LE : par Laure