La retraite progressive : un dispositif avantageux qui gagne à être connu
La retraite progressive est un dispositif permettant à l’assuré salarié, artisan-commerçant, salarié agricole et exploitant agricole ayant atteint l’âge légal de départ en retraite de continuer à travailler à temps partiel, c’est-à-dire, entre 40 et 80 % de la durée légale du travail, tout en commençant à percevoir une partie de la pension de retraite de base et complémentaire.
La retraite progressive peine toutefois à convaincre. Or, le système présente quelques avantages qui gagnent à être connus.
Acquisition de nouveaux droits
La retraite progressive est le seul dispositif permettant de continuer à cotiser et à accumuler des droits à la retraite.
Les droits acquis seront pris en compte au moment de la liquidation définitive de la retraite.
ATTENTION
Si l’assuré bénéficie d’une première retraite personnelle, à compter du 1er janvier 2015, auprès d’un autre régime que le régime général, la reprise d’une activité professionnelle ne lui permettra pas de générer de nouveaux droits à la retraite.
Quelles conditions réunir pour prétendre à la retraite progressive ?
Les assurés du Régime général qui souhaitent bénéficier du dispositif de la retraite progressive doivent remplir les conditions suivantes :
- Avoir au moins 60 ans
- Totaliser une durée d’assurance et périodes reconnues équivalentes au moins égale à 150 trimestres tous régimes de retraite de base confondus
- Exercer une ou plusieurs activités professionnelles à temps partiel. La somme de ces activités devant être comprise entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle du travail. La durée légale du travail doit être exprimée en heures réparties sur la semaine, le mois ou l’année
Quel est le montant de la retraite progressive ?
Le montant de la retraite progressive est provisoire, la pension de l’assuré étant recalculée lors de son départ définitif en retraite.
La pension versée est égale à la réduction du temps de travail hebdomadaire.
Ainsi, un salarié qui prend un temps partiel de 40 % perçoit une fraction de sa pension de retraite de 60 %.
Plus en détails, la fraction de pension est égale à la différence entre 100 % de la quotité de travail et la quotité de travail à temps partiel exercée par l’assuré par rapport à la durée de l’activité à temps complet applicable à l’entreprise, la collectivité publique ou l’établissement.
Cette quotité de temps de travail ne pourra être inférieure à 40 % et supérieure à 80 %.
EXEMPLE POUR UN SALARIE DU REGIME GENERAL
Pour un temps partiel de 25 heures hebdomadaires et une durée légale applicable à l’entreprise de 35 heures hebdomadaires :
- La quotité de travail est de : 25/35 X 100 = 71,4285, taux arrondi à l’entier le plus proche, soit 71 %
- Ainsi, le pourcentage de fractionnement à appliquer au montant entier de la retraite progressive est de 100 – 71 = 29 %
Lire : Comment fonctionne la retraite progressive ?
Jusqu’à quel âge peut-on bénéficier de la retraite progressive ?
Il n’y a pas de limite d’âge, la retraite progressive est accessible jusqu’à la liquidation des droits retraite de l’assuré.
Où faire une demande de retraite progressive ?
Pour chaque assuré, la demande de retraite progressive doit être faite auprès de la caisse de retraite dont il dépend.
Attention toutefois, dans le cadre de la retraite progressive, l’employeur n’a pas obligation d’adopter le dispositif. Il n’est pas tenu d’accorder un temps partiel au salarié qui le demande sauf si un accord collectif d’aménagement de fin de carrière le prévoit.
De la même façon, l’employeur ne peut pas imposer à un salarié de passer à temps partiel. L’accord des deux parties (employeur et salarié) est donc nécessaire pour la mise en œuvre de la retraite progressive.
@FACTORIELLES