Accord AGIRC-ARRCO : la liste des assurés ne subissant pas le coefficient de solidarité s’agrandit
Ce vendredi 10 mai 2019, les partenaires sociaux se retrouvent pour conclure leur accord de pilotage du régime de retraite complémentaire des salariés du privé, AGIRC-ARRCO, pour les 4 prochaines années.
Parmi les mesures attendues, syndicats et patronat se sont accordés sur la réindexation des pensions qui seront revalorisées à hauteur de l’inflation (hors tabac), soit 1,1 % au 1er novembre 2019 et l’élargissement, a minima, de la liste des personnes qui ne sont pas soumises à la minoration liée au coefficient de minoration.
Réindexation de la retraite complémentaire AGIRC-ARRCO
Après 5 ans de gel, les retraites complémentaires vont être revalorisées au niveau de l’inflation pour les 4 ans à venir.
Les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour réindexer la valeur de service du point AGIRC-ARRCO sur l’inflation alors qu’elle s’établie actuellement 1 point sous le niveau des prix.
La décote de 10 % est maintenue
Afin d’encourager la poursuite de l’activité professionnelle et équilibrer les comptes, les personnes nées à compter du 1er janvier 1957, qui demandent la liquidation de leur retraite complémentaire à partir du 1er janvier 2019, doivent se plier au dispositif du coefficient de solidarité.
À NOTER
Ainsi, les salariés subiront une minoration de 10 % pendant 3 ans (et au maximum jusqu’à 67 ans) s’ils partent à la retraite à l’âge du taux plein dans le régime de base.
S’il partent à la retraite un an après l’âge du taux plein, la pension ne subira pas de coefficient de solidarité.
La pension AGIRC-ARRCO est bonifiée de 10 %, 20 % et 30 % pendant 1 an, s’ils partent respectivement 2, 3 ou 4 ans après la date à laquelle ils bénéficient du taux plein dans le régime de base.
Lire : AGIRC-ARRCO : comment fonctionne le bonus/malus sur la pension ?
Cette mesure a été prise en 2015 par les gestionnaires du régime dans le but de redresser les comptes des caisses. Face à leur récente amélioration, la CFDT a souhaité que ces coefficients de solidarité soient assouplis dans l’accord de pilotage du régime.
Le patronat a consenti à élargir les catégories de personnes qui ne sont pas soumises au malus. Actuellement, échappent au malus les retraités modestes exonérés de CSG. Seraient désormais également concernés :
- Les bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité (ASS)
- Les personnes en invalidité
- Les personnes ayant perçu l’Allocation aux adultes handicapés (AAH)
- Les personnes qui se sont vu reconnaître une incapacité permanente d’au moins 20 % à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle
En revanche, les assurés assujettis au nouveau taux de 6,6 % continueront d’être soumis au dispositif du coefficient de solidarité.