Mardi dernier, une proposition de loi a été déposée par le député du groupe Les Républicains, Vincent Rolland, afin d’encourager les Français à souscrire une assurance dépendance le plus tôt possible. En substance, il est proposé d’accorder à celles et ceux qui se couvriraient contre la perte d’autonomie par un contrat d’assurance dépendance une réduction d’impôt.
À NOTER
Une réduction d’impôt est une somme qui peut être soustraite du montant de l’impôt sur le revenu.
Partant du constat que «nous vivons aujourd’hui dans un contexte de vieillissement de la population corrélé à une augmentation de la durée de vie;», l’auteur du texte en conclue que le nombre d’années vécues en état de dépendance va être amené à augmenter.
Pour faire face à cet enjeu, et préparer au mieux cette évolution démographique, il sera selon lui nécessaire de pouvoir compter sur le soutien de l’État, de la famille, mais aussi et surtout, sur la mise en œuvre de précautions individuelles : la souscription d’un contrat d’assurance dépendance.
Si de nombreux centres spécialisés existent afin de prendre en charge la perte d’autonomie, Vincent Rolland rappelle qu’ils coûtent généralement très cher, de sorte que la personne en état de dépendance est bien souvent directement prise en charge par sa famille, «que ce soit sur un plan pratique avec un investissement de temps, ou sur un plan financier en s’acquittant du prix d’un établissement spécialisé».
Avec cette proposition de loi, l’élu de la 2e circonscription de la Savoie entend valoriser l’anticipation des plus responsables et, dans le même temps, inciter le plus grand nombre de personnes à se prémunir face au risque de dépendance.
Dans le détail, les Français pourraient bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 25 % des dépenses réellement engagées pour la couverture dépendance, dans la limite de 10 000 euros par an et à condition que l’état de dépendance ne soit pas encore survenu.
En définitive, «si chacun prenait à sa charge les risques d’un état de dépendance lié à la vieillesse, donc prévisible dans une certaine mesure, il en résulterait un gain pour les familles avant tout, pour l’État ensuite, mais surtout, pour la personne dépendante qui paradoxalement, gagnerait en autonomie et en tranquillité d’esprit », peut-on lire dans l’exposé des motifs.
Pour l’heure, le texte n’a pas encore été discuté au Parlement, il faudra donc attendre encore un peu avant de connaître le sort qui lui sera réservé par les parlementaires. Affaire à suivre.
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