38 670 chefs d’entreprise au « chômage » en 2022
Une hausse de 34,1 % qui laisse présager d’un retour aux niveaux d’avant crise dès 2023
38 670 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi en 2022 selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC et de la société Altares. Ce chiffre, en hausse de 34,1 % par rapport à 2021, représente 9 800 femmes et hommes impactés de plus sur un an.
- Après 3 années marquées par les crises, les difficultés multifactorielles (remboursement des dettes COVID-19 et PGE, hausse des taux, inflation, augmentation des prix de l’énergie, pénuries, etc.) viennent accentuer les fragilités des chefs d’entreprise, alors même que les assignations Urssaf n’ont pas encore repris.
- Un âge médian de 46,3 ans qui interpelle sur le rebond professionnel des entrepreneurs.
- Les gérants de TPE, avec un chiffre d’affaires inférieur à 500 000€, résistent plus difficilement aux aléas économiques.
Le nombre d’entrepreneurs en situation de « chômage » se rapproche du niveau d’avant crise
Après une année 2021 en retrait, les difficultés s’accélèrent pour les chefs d’entreprise et engendrent une augmentation des pertes d’emploi : 38 670 personnes se sont retrouvées en situation de “chômage” en 2022 (+ 34,1 %).
L’âge médian des entrepreneurs impactés se rapproche de celui d’avant la crise Covid-19 et s’établit à 46,3 ans. La catégorie des « seniors » reste particulièrement exposée. Plus d’un tiers des chefs d’entreprise (36,8 %) ont plus de 51 ans. La question du rebond professionnel reste centrale pour cette population mature.
L’augmentation est légèrement inférieure pour les jeunes entrepreneurs de moins de 26 ans : 929 se sont retrouvés en situation de perte d’emploi, soit + 31,6 % sur un an.
Près de 8 entrepreneurs sur 10 (79,8% soit 17 085 femmes et hommes) touchés se trouvaient à la tête d’une société dont le chiffre d’affaires était inférieur à 500 000 euros, confirmant ainsi que les petites structures demeurent les plus vulnérables. À l’inverse, seuls 306 chefs d’entreprise déclaraient un chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros.
Les activités du BtoC particulièrement exposées
Malgré des carnets de commandes remplis, les entrepreneurs du bâtiment sont pénalisés par les difficultés d’approvisionnement, les coûts des matières premières et la pénurie de main d’œuvre. Ainsi, 8 607 chefs d’entreprise du secteur se sont retrouvés en situation de chômage.
Le changement de comportement des consommateurs, dans un contexte inflationniste, a un impact particulièrement fort sur les femmes et hommes exerçant dans le commerce, les services aux particuliers ou dans l’hébergement, la restauration et les débits de boisson. Ces trois activités représentent à elles seules 40 % des liquidations judiciaires en 2022.
Dans le détail, 3 942 restaurateurs ont perdu leur emploi (+ 92,3 %), 1 698 commerçants garagistes (+ 29 %) et 1 288 artisans de la coiffure, soins de beauté et corporels (+ 78,1 %).
Une hausse des entrepreneurs en situation de « chômage » qui s’opère dans les territoires
L’Ile-de-France, territoire qui compte le plus grand nombre d’entreprises, représente moins d’un quart des pertes d’emploi (8 366 chefs d’entreprise, + 27,2%), en raison de son dynamisme économique en 2022. Dans une région Sud Provence Alpes Côte d’Azur portée par le tourisme, le nombre de chefs d’entreprise en situation de chômage connait une hausse modérée de +28,8% et s’établit à 3 838.
A l’inverse, les Hauts-de-France, accusent une sévère dégradation (+ 73,3 %), en particulier dans l’Aisne qui dépasse déjà les chiffres d’avant la crise Covid-19 (317 entrepreneurs en 2022 contre 277 en 2019).
Dans deux régions, la hausse des pertes d’emploi est supérieure à 50 % : la Normandie (1 406 ; + 56 %) et l’Occitanie (3 266 ; + 53,1 %).
4 316 chefs d’entreprise en Auvergne Rhône-Alpes ont perdu leur emploi en 2022 soit une augmentation de 47,3%.
Des solutions existent pour palier au chômage des chefs d’entreprise; cependant comme toute assurance, celle-ci doit être souscrit bien avant (un an de franchise pour le contrat GSC) et à un moment où la situation financière de l’entreprise est saine ..
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Source : 7e Edition de l’Observatoire de l’emploi
À propos de l’association GSC
Depuis plus de 40 ans, la GSC est la réponse élaborée par les organisations patronales face au besoin de protection chômage des chefs d’entreprise et indépendants. L’association GSC est l’association qui a souscrit le contrat d’assurance de groupe GSC auprès d’un pool d’assureurs (Groupama, Allianz, Generali, SMABTP). Elle est administrée par le Medef, la CPME et l’U2P qui l’ont conçue en 1979. Elle veille aux intérêts des dirigeants affiliés au régime. La gestion du régime a été confiée à Groupama – GAN Assurances.